Communiqué de presse

Le système hybride unique combine des moteurs Yanmar avec des moteurs électriques et une hélice à pas variable. Le navire océanographique e-Work 2390 Survey a été mis en service pour étudier les fonds marins et les fjords autour de la Norvège. Il a été livré en mars à l’agence norvégienne NGU (Geological Survey of Norway) lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Trondheim, au cours de laquelle le directeur de la NGU, May Britt Myhr, l’a baptisé Geologen en l’arrosant d’eau de mer.

Un système de propulsion extrêmement intéressant

Gisle Johnsen est directeur général de Martec AS, filiale norvégienne de Kewatec Aluboats. Il explique : « Le briefing du client consistait à concevoir un système de propulsion avec très peu de vibrations et de bruit en raison de tous les instruments scientifiques sensibles présents à bord. »

Ces instruments comprennent deux échosondeurs multifaisceaux, un profileur de sous-sol et une technologie sismique qui permet d’examiner la géologie sous le fond marin. Ils peuvent fonctionner à des profondeurs allant jusqu’à 1 300 m. Il y a également un véhicule télécommandé qui est descendu sur le pont à l’aide d’une grue à portique.

G. Johnsen poursuit : « Je crois que le système de propulsion est le premier système hybride composé de moteurs Yanmar OMI Niveau III en combinaison avec une hélice à pas variable et un moteur électrique PTI (prise de force) monté sur la boîte de vitesses. De plus, la conception du tunnel d’hélice intégré à la coque est unique. »

Le processus a commencé par la construction d’un modèle 3D qui a été rigoureusement testé par dynamique numérique des fluides. Une fois mis au point et conforme aux souhaits du concepteur, le navire physique a été créé et les essais en mer ont commencé. Et G. Johnsen de déclarer : « Le système a été dûment testé conformément au programme SAT (test d’acceptation sous-marine) du chantier et de la réglementation, avec notamment un test de charge de 4 heures à 100 %. Les tests ont été concluants. Tout s’est déroulé comme prévu et aucun ajustement ni adaptation supplémentaire n’a été nécessaire. Cela prouve qu’avec une planification, une modélisation et des essais virtuels adéquats, il est possible d’obtenir un navire parfait du premier coup. »

Les moteurs Yanmar et les moteurs électriques génèrent la puissance adéquate

Le groupe motopropulseur se compose de deux moteurs 6AYEM-GTWS de 670 kW et de moteurs électriques atteignant une puissance totale de 200 kW, capables de propulser le navire à une vitesse de 20 nœuds. En mode électrique seulement, il peut aller à une vitesse de 5 nœuds pendant 4 heures.

À propos du choix du moteur, G. Johnsen ajoute : « Nous avons choisi Yanmar parce que l’entreprise jouit d’une très bonne réputation, et que nous savons que ses moteurs présentent de faibles vibrations, de faibles émissions et sont capables de fournir un ensemble complet OMI Niveau III. Il s’agit d’un système hybride, alors bien sûr cela comporte des défis. Par exemple, les batteries sont lourdes, ce qui peut affecter la consommation de carburant lors du fonctionnement en mode diesel uniquement, et les réglementations de protection contre l’incendie impliquent la mise en place d’un système de refroidissement pour les batteries. Cependant, nous considérons ce navire comme un grand succès et notre clientèle gouvernementale se montre très intéressée par les systèmes hybrides. Il ’en va pas tout à fait de même pour nos clients du privé à cause du coût. Dans ce secteur, les carburants alternatifs tels que le méthanol sont plus demandés pour les futurs projets. »

Le bon fonctionnement de la solution hybride pendant les travaux d’étude

Pendant son utilisation, le navire utilisera le système diesel pour se rendre sur les sites cibles et en revenir, et passera à la propulsion électrique lorsque les travaux d’étude seront en cours. Outre les instruments à bord, il y a un laboratoire sec, un laboratoire humide et des commodités telles qu’une cuisine et des cabines pour l’équipage.